Une vie fraternelle

« La formation spirituelle apprend aussi à chercher le Christ dans les hommes. (…) Mais justement, la rencontre avec Dieu et avec son amour de Père de tous les hommes entraîne l’exigence inévitable de la rencontre avec le prochain, du don de soi aux autres, dans le service humble et désintéressé que Jésus a proposé à tous comme programme de vie en lavant les pieds de ses Apôtres : “je vous ai donné l’exemple, pour que vous fassiez, vous aussi, comme moi j’ai fait pour vous” (Jn 13,15) »

Saint Jean-Paul II, Pastores Dabo Vobis, n°49

La vie communautaire

“« Qu’il est doux pour des frères de vivre ensemble » dit le psalmiste (Ps 133, 1) et c’est cela que nous avons compris : nous sommes arrivés presque seuls, nous repartons intimement liés, en vraie charité fraternelle dans le Christ Jésus.” Pierre-Yves

Nous n’habitons pas en communauté pour les seules joies que cela nous apporte, car sinon ce n’est pas une communauté que nous formerions, mais une « coloc » !

L’enjeu premier est bien sûr de suivre et servir Jésus pour la gloire du Père. Saint Jean-Paul II va très loin en nous demandant de « revivre l’expérience des Douze unis à Jésus » jadis en Galilée, mais nous rappelle que « la nature profonde du séminaire est d’être, à sa manière, une continuation, dans l’Église, de la communauté apostolique groupée autour de Jésus, à l’écoute de sa Parole, en marche vers l’expérience de la Pâque, dans l’attente de l’Esprit donné pour la mission » Pastores dabo vobis, n. 60.

En cela, la vie communautaire illustre bien toute la formation humaine qui est bien « une école du service du Seigneur » Prologue de la Règle de saint Benoît.

Les services

Au Séminaire, il n’y a pas d’employés pour faire tourner la maison : préparation des repas, ménage, courses, jardinage, lessive : c’est nous qui faisons tout, et pas pour des raisons économiques (pas seulement !). La rigueur du disciple commence par les petites choses concrètes. Les Maisons Saint-Jean-Baptiste et Pierre de Porcaro sont nos maisons, et nous apprenons à les tenir de façon responsable, durable, avec le souci de rendre service à nos frères et à ceux qui arriveront après nous.

Les tâches quotidiennes sont un lieu essentiel de la vie communautaire.

Par exemple, préparer un repas, c’est du temps en plus passé avec un frère pour cuisiner, c’est un effort pour offrir aux autres des plats appréciables, ce sont des choix pour rester raisonnables (budget, temps de préparation), c’est parfois de la peine ou de l’ennui voire des expériences d’échec… Bref, c’est une bonne école pour qui veut suivre le Christ serviteur — et il en est de même de tous les services.

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Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton Seigneur »

Matthieu 25,21

La prière communautaire

L’amour de Dieu croit dans l’intimité du cœur de chacun mais c’est bien toute la communauté du séminaire qui porte cette marche personnelle.

Lorsque nous nous confions nos intentions de prières, lorsque nous partageons les motifs d’action de grâce, lorsque nous partons ensemble pour quelques jours de retraite, ou tout simplement lorsque nous rythmons nos journées par la liturgie et la prière, c’est mutuellement que nous nous encourageons dans cette marche parfois difficile, et nous élargissons nos regards sur la générosité du mystère de Dieu.