Premier cycle

Le séminaire de Versailles accueille plus d’une dizaine de séminaristes chaque année pour le premier cycle de philosophie, formation intégrale et personnalisée, véritable creuset d’enracinement dans la culture diocésaine.

En premier cycle de séminaire, notre vie est rythmée par les études, la liturgie de l’Eglise, le silence intérieur, la communion fraternelle, le service et la joie de se donner dans l’apostolat.

Parce qu’elle est nécessaire à la formation humaine, complémentaire de la formation spirituelle et déjà une composante de la formation pastorale, la formation intellectuelle n’est pas « sous-traitée » à des professionnels : le programme des cours et les méthodes pédagogiques sont conçus conjointement par nos professeurs et par le supérieur du séminaire, et validés par notre évêque, de manière à préserver la cohérence de ce qui nous est offert !

Nos professeurs eux-mêmes, par le témoignage de leur vie chrétienne dans le monde, manifestent cette unité.
Une formation solide à approfondir ici.

Les cours du premier cycle

Philosophie

L’étude de la philosophie est la matière principale en Premier cycle — environ 10 heures par semaine. Pourquoi faire, nous demande-t-on souvent ? L’homme est naturellement porté à la recherche de la connaissance de lui-même, du monde qui l’entoure et de Dieu. C’est bien dans ces questions philosophiques que la Révélation vient se glisser pour attirer l’intelligence de l’homme encore plus loin, en Dieu ! Cet apprentissage repose sur l’harmonisation progressive et confiante de la foi et de la raison, sans séparation ni subordination.

« En enlevant l’ivraie, vous risquez d’arracher le blé en même temps » (Matthieu 13,29). C’est pourquoi, dans nos cours de philosophie, nous nous attachons à associer un a priori de bienveillance à un regard critique juste et fondé, y compris vis-à-vis d’auteurs que nos préjugés nous porteraient à condamner sans procès ! Les Journées philosophiques, séances thématiques sur des sujets contemporains, sont pensées dans ce but.

Ecriture sainte

Fidèles à la recevoir chaque jour comme la Parole de Dieu, nous commençons à apprendre à interpréter la Bible comme telle. Il faut prendre le temps d’entrer dans la pensée et le style de l’auteur sacré, de connaître la science de l’exégèse, pour rendre possible cette rencontre que Dieu a préparée en inspirant la parole d’un homme il y a des siècles.

La première année est le lieu d’introductions générales à l’Ancien et au Nouveau Testament. En seconde année, nous étudions en détail deux textes inséparables : le Pentateuque et l’Évangile selon saint Matthieu.

Dès la première année, nous commençons l’apprentissage du grec, langue du Nouveau Testament, pour être en mesure de puiser directement au texte inspiré.

Initiation à la théologie

L’étude de la théologie suppose une certaine maturité spirituelle et intellectuelle, elle est donc pour l’essentiel, dans tous les séminaires, abordée en Second cycle. Mais dès le premier cycle, nous ouvrons les portes de la théologie catholique. Méditer la Parole de Dieu quotidiennement, commencer de l’annoncer dans nos apostolats et nous ouvrir au mystère de l’homme font émerger en nous de nombreuses questions théologiques.

Les initiations à la théologie sont pensées en continuité avec celles reçues à la Maison Saint-Jean-Baptiste. Le cours de première année traite de la « Révélation divine », c’est-à-dire la manière dont Dieu se donne à connaître à nous. En deuxième année, nous portons successivement notre regard sur la « Théologie morale », la « Théologie de la liturgie », la « Théologie des Pères de l’Eglise », ou encore, en étudiant quelques auteurs embrasés par la recherche de Dieu (Quærere Deum), sur l’articulation de la foi et de la raison.

Connaissance du monde

Dans la continuité de l’étude de la philosophie, nous allons à la rencontre du monde d’aujourd’hui, dans lequel vivent nos futurs paroissiens. C’est pourquoi de nombreux cours viennent enrichir notre connaissance du passé et des problématiques contemporaines : Histoire de l’Église (et par là de toute notre civilisation), Histoire de l’art (complété de visites culturelles), Culture générale (organisé en thématiques propres à notre siècle), etc.

Pour nous qui sommes appelés à comprendre les hommes d’aujourd’hui pour leur annoncer l’Evangile, la question n’est pas de savoir si telle idée est « bonne » ou « mauvaise ». Nous devrons être capables d’écouter avec suffisamment d’attention les questions et les idées qui aujourd’hui, de fait, habitent les hommes, pour y trouver les leviers aptes à les conduire vers le Seigneur, lui qui est la seule Vérité.

Connaissance de soi

Cette expérience intellectuelle ne consiste pas à connaître toute l’histoire des idées des hommes : elle s’intègre dans l’exigence de connaissance de soi indispensable au futur pasteur, qui est la ligne directrice de toute la formation en premier cycle.

Apprendre à prendre la parole, apprendre à expliquer quelque chose, plus que des techniques oratoires, c’est d’abord prendre conscience de ses propres préjugés et de son propre vocabulaire. Nous tâchons d’être un peu plus maîtres de nos propres opinions — et ainsi capables d’entendre celles des autres.

Nous recevons également des enseignements sur la vie affective, relationnelle et sexuelle par le Cabinet Raphaël et une formation spécifique à propos du célibat sacerdotal (sens, enjeux et responsabilités). Toutes ces questions sont reprises régulièrement tout au long de la formation avec des sessions de formation et de sensibilisation autour des crimes pédophiles et de toute autre forme d’abus sur des personnes vulnérables.

L’admission parmi les candidats au sacerdoce

Au terme du premier cycle, l’évêque célèbre notre admission parmi les candidats au sacerdoce. C’est pour nous la reconnaissance du chemin accompli et un encouragement à persévérer dans la fidélité à l’appel reçu.

« Voulez -vous, à l’appel du Seigneur, poursuivre votre formation pour acquérir la compétence nécessaire au ministère de prêtre ? »
– Oui je le veux

« Voulez-vous développer en vous une ferme disposition à servir le Christ Seigneur et son corps, qui est l’Église ? »
Oui je le veux

« L’Église accueille avec joie votre projet. Ce que Dieu a commencé en vous, qu’il le mène à son terme. »

Rite d’admission parmi les candidats au sacerdoce